Les cinq plus grands regrets au moment de la mort de Bronnie Ware (2013)

En 2009, une Australienne du nom de Bronnie Ware lance un blogue intitulé « Regrets of the Dying ». Le blogue était un condensé de confidences faites à Ware par les personnes en fin de vie à qui elle prodiguait des soins palliatifs. Le blogue obtint un tel succès qu’elle décida de publier les mémoires de cette expérience qui avait bouleversé sa vie. « Les cinq plus grands regrets au moment de la mort », paru en 2013, atteint un succès international et fut publié en plusieurs langues.

C’est en accompagnant ses employeurs dans leur cheminement vers la mort, que Ware remarqua comment certains des regrets exprimés revenaient avec plus de régularité que d’autres. Les cinq regrets le plus souvent exprimés étaient :

  1. Je regrette d’avoir vécu en fonction des attentes des autres.
  2. Je regrette de ne pas avoir exprimé mes sentiments de façon authentique plus souvent.
  3. Je regrette de ne pas avoir maintenu le contact avec mes amis.
  4. Je regrette d’avoir trop travaillé.
  5. Je regrette de ne pas m’être permis d’être plus heureux.

Quelle qu’était la condition sociale de ces personnes, aucune d’elle n’a exprimé le regret de ne pas avoir gagné assez d’argent ou ne pas avoir acquis suffisamment de biens. Toutes sont revenues à l’essentiel de leur être : Ais-je exprimé ce que je suis vraiment? Ais-je vécu selon ma nature profonde? Ais-je accordé assez d’attention à ce qui est vraiment important? Est-ce que j’ai suffisamment profité de la vie telle qu’elle m’était offerte?

Ware décrit avec délicatesse et compassion les derniers mois de vie de ces personnes mais la plus grande partie du livre porte sur l’influence que leurs confidences ont eue sur sa propre vie. Bronnie Ware a su transformer les regrets exprimés par les mourants en règles de vie pour elle-même. On peut ne pas être d’accord avec sa façon de mettre en application ces principes de vie. En effet, elle a mené pendant longtemps une vie dépouillée, sans adresse permanente, voguant au gré du hasard et de l’aide de ses amis. Elle semble dépendre presqu’entièrement de la bonté des autres pour sa survie.

Toutefois, le message central de ce livre est incontournable. Les regrets des mourants ont une portée universelle et sont valables pour tous, qui que nous soyons et quelle que soit la vie que nous ayons menée. En tenir compte tout de suite, c’est se prémunir contre des regrets futurs, regrets qui pourraient se présenter plus tôt que nous ne le pensons ou ne l’espérons.

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Danielle Ferron, Ph.D., Auteure de l'article

Danielle Ferron a pris sa retraite en 2016 après une carrière de chercheure dans les sciences sociales. Elle détient un doctorat en psychologie et depuis sa retraite, elle a donné des ateliers sur la préparation à la retraite et publie des articles sur le sujet de la retraite et du vieillissement.

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