Une analyse de la tendance à vouloir être très occupé
Depuis 2016 que j'ai commencé à donner des séminaires sur la retraite et que j'écris sur le sujet, ma vision de la retraite a évolué. J'avais commencé par m'inspirer de la pléthore de livres écrits sur la retraite, des livres qui se ressemblent tous un peu. J'ai constaté que ces livres de recettes pour une bonne retraite sont très largement basés sur des valeurs très nord-américaines, notamment le bénévolat, la productivité, l'activité, la grégarité, etc. Des normes qu'on applique difficilement à moins que les circonstances idéales soient réunies: sécurité financière, santé, moyens de transport indépendant, éducation, etc. Bref, les guides de retraite s'adressent surtout aux privilégiés qui bénéficient de tous ces avantages.
À force de cotoyer des gens à la retraite, je constate aussi comment les styles de retraite sont très variés et que ce qui convient à l'un ne convient pas nécessairement à l'autre. Pourtant, nous recevons des conseils de toutes parts sur les bonnes façons de mener notre retraite. Quelquefois, ces conseils peuvent nous amener à nous sentir incompétents ou inadéquats en tant que retraités. Suis-je en train de vivre la retraite qu'il faut? Suis-je assez actif? Mais à chacun sa retraite. L'important c'est de commencer par bien se connaître, d'analyser ses besoins et ses limites et de prioriser ses objectifs. Par conséquent, mon approche face à la retraite est non-directive et vise à présenter des possibilités. J'aime aussi remettre certaines valeurs en question, comme par exemple, pourquoi prenons-nous notre retraite?